Chasseur immobilier Paris 9ème arrondissement

Au sud de Pigalle et à la frontière avec le 18e, s’étend le très branché quartier de South Pigalle (SoPi pour les intimes). SoPi c’est l’histoire du plus grand succès parisien de rebranding urbain de ces 15 dernières années. Cet acronyme construit par le publicitaire Laurent Abitbol sur le modèle du célèbre SoHo new yorkais (South of Houston Street) a donné une nouvelle identité à ce quartier autrefois peu en vue. Bordé par le très passant boulevard de Clichy, pas toujours très bien fréquenté le soir et plus connu pour ses sex-shops, SoPi est devenu en seulement quelques années un secteur que les acquéreurs s’arrachent. Dans ses petites rues comme celles de Douai, Pigalle, Fontaine et Massé, les nombreux magasins, bars et restaurants trendy comme Le Mansart, L’entrée des artistes, Pink Mamma ou Le dépanneur, sont aujourd’hui pris d’assaut dès le coucher du soleil par des hordes de joyeux hipsters. On y reste jusqu’à la fermeture avant de poursuivre la soirée dans l’une des boîtes de nuit des alentours comme Le Carmen, Chez Moune ou le Bus Palladium, repère des clubers depuis 1965. Si les jeunes trentenaires branchés forment le gros des troupes, les beaux immeubles résidentiels anciens et haussmanniens attirent une population de plus en plus familiale et bourgeoise (et peu sensible au bruit !). Ces nouveaux arrivants ont modifié la sociologie du quartier et celle des bancs du lycée Édgar Quinet. Côté culture, c’est également à SoPi que se trouve le très charmant Musée de la vie romantique, installé dans l’ancienne demeure du peintre Ary Scheffer rue Chaptal, et la Nouvelle Ève, deuxième music hall de l’arrondissement après les Folies Bergères.

Délimité à l'ouest par la rue Blanche et situé entre SoPi et les églises de la Sainte-Trinité et de Notre-Dame-de-Lorette, ce quartier est devenu le "place to be" du 9ème arrondissement. La raison : sa vie de quartier intense dont la très fameuse rue des Martyrs constitue l’épicentre. Avec son offre pléthorique de commerces de bouche (primeur, boucher, fromager...), ses restaurants “healthy” du type Rose Bakery, et ses établissements branchés comme l’Hôtel Amour, elle incarne mieux que toute autre la métamorphose du 9ème arrondissement ces 15 dernières années. Fermées aux voitures le week-end, ses rues font le bonheur des promeneurs et riverains. À quelques mètres de là, la charmante place Gustave Toudouze aligne ses restaurants et ses bars avec terrasses à l’ombre des marronniers. Avec son café, son théâtre Saint-Georges et ses sublimes hôtels particuliers, la belle place Saint-Georges qui jouxte le square Alex Biscarre, incarne elle aussi à merveille le charme de ce quartier. Les magasins et concept-stores comme le 75, mais aussi de petits restaurants rue Notre-Dame-de-Lorette, y attirent un public plutôt bobo. Si la gentrification est perceptible partout, même dans ces rues les plus à l’est de la Tour d’Auvergne et Choron, elle s’est encore accrue dernièrement du fait de l’installation de plusieurs entreprises, dont de nombreuses start-up comme Blablacar ou Leetchi.

Ce quartier qui s’étend entre la rue des Martyrs et le métro Barbès, marque la limite avec les 10ème et 18ème arrondissements. Petite particularité : il possède l’un des deux plus grands espaces verts du 9ème : le square d'Anvers, pas toujours très bien fréquenté la nuit. Si le quartier reste (encore un peu) populaire aux abords directs du boulevard Barbès, comme rue du Delta, il s’est fortement gentrifié ces 15 dernières années, à l’image du reste de l’arrondissement. Plus on descend vers le coeur de l’arrondissement et les rues Pétrelle et Bochart de Saron, plus le quartier se fait résidentiel. Encore plus au sud, il devient même bobo tendance chic, comme sur la belle haussmannienne avenue Trudaine ou dans les rues Rodier et Condorcet. Le constat se vérifie dans les petites rues perpendiculaires à celle des Martyrs : rue de la Tour d’Auvergne, rue Choron et rue Hippolyte Lebas. Avec ses nombreux restaurants, comme Chez Bouboule Pigalle, Faggio ou les Jolis Mômes, ses bars avec terrasses, ses boutiques de hipsters comme Maison Kitsuné et ses rues fermées aux voitures les week-ends de brocantes, le coin attire une population jeune et familiale, relativement bourgeoise, dont les enfants fréquentent les classes du lycée Jacques Decour.

Au sud de la Place de Clichy, ce quartier qui jouxte les 8ème et 17ème arrondissements forme un petit rectangle vertical à l’ouest du 9ème. Lorsqu’on dépasse la rue de Clichy, connue pour ses théâtres de la Grande Comédie, de l’Oeuvre, et du Casino de Paris, auxquels il faut ajouter le théâtre de Paris rue Blanche, l’ambiance se fait plus bourgeoise et familiale, flirtant avec celle du quartier Europe dans le 8ème voisin. Animées grâce à leurs nombreux petits commerces, les rues d’Amsterdam et de Clichy constituent deux axes très empruntés par les voitures qui rejoignent ou partent de la place de Clichy. Elles sont donc plutôt bruyantes, contrairement aux petites rues résidentielles perpendiculaires de Milan ou d’Athènes où à la jolie rue Ballu et ses quelques charmants hôtels particuliers. La sociologie du quartier se transforme peu à peu suite à l’implantation croissante de sièges d’entreprises, à l’image de Criteo rue Blanche ou de Google qui s’est installé dans son “Château”, un bel hôtel particulier de la rue de Londres. Au sud, le quartier de la Nouvelle Athènes devient plus touristique, notamment aux abords de la gare Saint-Lazare où l’on ne compte plus les petits hôtels. Si cette partie du 9ème n’est pas la plus recherchée par les acquéreurs, elle peut toutefois faire le bonheur des familles nombreuses et offre des prix souvent plus intéressants qu’ailleurs, même si cela devient plus rare…

Très passant, ce quartier accueille de nombreux bureaux et franchises internationales comme H&M, Uniqlo, C&A ou Zara. Printemps Haussmann, Galeries Lafayette ou Citadium. Il abrite surtout les célèbres Grands Magasins le long du boulevard Haussmann et constitue un point de passage quasi obligatoire pour les visiteurs étrangers qui viennent faire quelques emplettes avant de quitter Paris ou qui se pressent devant ses vitrines joliment décorées à la période de Noël. C’est donc sans surprise qu’on y trouve plusieurs grands hôtels de luxe comme L’Intercontinental ou le Mariott et de nombreux restaurants et brasseries pris d’assaut par des touristes en goguette. Mais le quartier des Grands magasins est également tourné vers la culture. C’est ici que se dresse le magnifique Opéra Garnier, édifice patrimonial majeur du 9ème arrondissement, et que se trouve l’Olympia, salle de spectacles mythique. Les cinémas des alentours de l’Opéra complètent l’offre de divertissements. Si ce quartier proche de la Gare Saint-Lazare est bien connecté au reste de Paris grâce aux lignes de métros 3, 9, 12, 13, 14 et au RER E, il est toutefois peu résidentiel. L’offre d’appartements limitée, l’absence de vie de quartier et la présence de grandes artères très passantes comme le boulevard Haussmann et la rue la Fayette, n’attirent pas les foules d’acquéreurs. Ces derniers se dirigeront un peu plus au nord vers la rue de la Victoire, moins touristique que les abords directs des Grands magasins, et qui abrite la Grande Synagogue de Paris. Si cette zone compte également de nombreux bureaux, elle accueille de plus en plus de jeunes start-upers et freelancers, dont le nouvel espace de coworking WeWork de la rue la Fayette constitue un nouveau point de rendez-vous.

Limitrophe des 2ème et 10ème arrondissements, ce quartier très animé de jour comme de nuit s’étend entre la rue du Faubourg Poissonnière et le métro Richelieu-Drouot, dont le nom renvoie inévitablement à celle de la célèbre salle de vente aux enchères. La rue du Faubourg Montmartre qui prolonge la rue Montmartre et devient ensuite rue des Martyrs, est l’épicentre de ce quartier haut en couleur. Bordé au sud par les Grands Boulevards qui marquaient autrefois la frontière avec le Paris historique du centre, ce secteur accolé au 2ème arrondissement accueille plusieurs lieux emblématiques du quartier comme le célèbre musée Grévin et ses personnalités de cire, et la brasserie Bouillon Chartier, établissement légendaire qui propose une cuisine traditionnelle française à des prix défiant toute concurrence depuis 1896 (en revanche, gare à la queue !). Faubourg-Montmartre recense également un grand nombre de salles de spectacles aux registres variés comme le célèbre music-hall des Folies Bergère, le théâtre Trévise connu des amateurs de one-man shows, le théâtre des Nouveautés, plus orienté comédies de boulevard, et le Palace, qui a récemment retrouvé sa vocation initiale, après avoir été une boîte de nuit mythique dans les années 1970. Si le quartier compte de nombreux hôtels et bureaux installés dans les grands immeubles haussmanniens des rues Lafayette, du Faubourg Montmartre et du Faubourg Poissonnière, il est également très résidentiel et renferme quelques pépites architecturales comme ses charmantes Cités Trévise et Rougemont, très recherchées par les acquéreurs. Les jolis passages Verdeau et Jouffroy surmontés par leurs grandes verrières complètent la liste des curiosités architecturales du secteur. Près de Cadet, la vie de quartier se fait plus intense, portée par des petits commerces, un marché, et de nombreux bars et restaurants, notamment au début de la rue Pierre Semard qui part du square Montholon, deuxième grand espace vert du 9ème.